BURSITE PÉRI TROCHANTÉRIENNE
BURSITE PÉRI TROCHANTÉRIENNE

Définition
La Bursite péri trochantérienne représente une inflammation au niveau des bourses et des tendons entourant l’articulation de la hanche.
La bourse est un amas de cellules gorgées de liquide qui sert à lubrifier l’espace entre les tendons et l’os, à limiter les frictions, facilitant ainsi les mouvements. Le tendon, quant à lui, est un tissu contractile attaché au muscle permettant à la hanche de bouger et de nous mouvoir.
Symptômes
La Bursite péri trochantérienne s’exprime par les symptômes suivants :
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Une douleur localisée sur la face latérale externe de la hanche.
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Une irradiation le long de la face latérale de la cuisse.
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Des douleurs dans les mouvements extrêmes (de rotation ou d’abduction).
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Impossibilité de dormir sur le côté pathologique.
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Des douleurs en montant ou en descendant les escaliers.
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Des douleurs en sortant de la voiture (abduction de la hanche en flexion).
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Des douleurs transitoires en se relevant de la position assise.
Diagnostic
Ce syndrome est relativement mal connu et souvent sous-diagnostiqué. Pour confirmer la présence de la bursite péri trochantérienne, il est conseillé de faire l’anamnèse et l’examen clinique qui représentent les principaux outils à disposition du clinicien pour établir le bon diagnostic.
A l’examen clinique, le principal signe est la reproduction de la douleur à la palpation de la région postéro-supérieure du grand trochanter, de préférence avec le patient allongé en décubitus controlatéral.
Pour valider le diagnostic, un examen en imagerie est demandé. En effet, la radiographie est souvent normale, mais on peut observer la formation anormale d’os (calcifications) à l’insertion du tendon sur le grand trochanter qui résulte d’une tendinopathie chronique d’insertion.
De plus, une échographie ou IRM permet d’évaluer l’état des bourses, des muscles et des tendons. La bursite s’identifie par du liquide à l’échographie ou sur les coupes IRM pondérées. Des modifications péritendineuses ou une dégénérescence du tendon et des ruptures de tendon peuvent être présentes quand la bursite est associée à une tendinopathie glutéale.
Étiologie
La Bursite péri trochantérienne résulte le plus souvent de mouvements répétés excessifs. La pratique de la course, la marche, le vélo ou les arts martiaux, de manière inadéquate ou excessive, peut entre autres conduire à une irritation des bourses et des tendons.
D’autres facteurs peuvent être les causes de cette pathologie, tels qu’une blessure ou une chute sur la région de la hanche, certaines infections (tuberculose) et maladies (la goutte et l’arthrite), différences des hauteurs de jambes…
Épidémiologie
Cette pathologie survient plus souvent chez les femmes d’âge mûr ou moyen, mais
La prévalence de la bursite péri trochantérienne dans la population générale est estimée entre 10 et 25 %.
Elle peut toucher tous les âges et les deux sexes, avec un pic d’incidence entre 40 et 60 ans, une prédominance féminine est fréquemment rapportée. Cependant, elle est assez courante chez les hommes et les jeunes adultes.
L’évolution est fréquemment chronique, avec 36 % des patients toujours symptomatiques à un an et 29 % à cinq ans.
Traitement
Le traitement commence généralement avec quelques mesures simples, et progresse en fonction de la réponse de l’individu à ces traitements :
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Au début, un traitement en Anti-inflammatoires non stéroïdiens, pour diminuer la réaction inflammatoire.
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Afin de réduire les symptômes, il est recommandé d’alterner des applications de poche de glace et d’alcool à 60°.
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Au fur et à mesure du traitement, on conseille le patient d’éviter les activités et les positions pouvant aggraver la douleur, comme dormir sur le côté douloureux, marcher ou courir de manière excessive, jusqu’à ce que l’enflure diminue.
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L’utilisation controlatérale (côté opposé à la hanche blessée) d’une cane peut s’avérer utile dans les cas aigus ou irritables de bursite péri trochantérienne.
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Des infiltrations aux corticoïdes sont prescrites, dans le cas où les anti-inflammatoire par voie orale ne diminuent pas la douleur.
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Des exercices thérapeutiques manuels et des techniques de mobilisations sont recommandés, afin de corriger tout déséquilibre musculaire et postural.
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La thérapie par ondes de choc a prouvé son efficacité et sa pertinence, elle consiste à l’application des ondes de choc radiales ou focalisées dans la zone à traiter.
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Si la dernière technique n’a pas conduit à réaliser des résultats positifs (ce qui est rare), une intervention chirurgicale doit être envisagée. L’acte opératoire consiste à réséquer la bourse séreuse, on l’appelle Bursectomie.
Références bibliographiques
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Ho GW, Howard TM. Greater trochanteric pain syndrome: more than bursitis and iliotibial tract friction. Curr Sports Med Rep. 2012 Sep-Oct;11(5):232-8. doi: 10.1249/JSR.0b013e3182698f47. PMID: 22965345.
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Strauss EJ, Nho SJ, Kelly BT. Greater trochanteric pain syndrome. Sports Med Arthrosc Rev. 2010 Jun;18(2):113-9. doi: 10.1097/JSA.0b013e3181e0b2ff. PMID: 20473130.
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