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PÉRIOSTITE TIBIALE

PÉRIOSTITE TIBIALE

Définition

La périostite tibiale est une blessure fréquente des membres inférieurs par surutilisation chez surtout les athlètes de saut et de course.

Elle est définie comme une douleur induite par l'exercice le long du bord postéro-médial distal du tibia, à l'exclusion de la douleur d'origine ischémique ou des signes de fracture de stress.

Symptômes

Le symptôme prédominant est une douleur ressentie sur ou autour du tibia. Elle se fait sentir à l'effort, initialement vers la fin d'une course. Les cas extrêmement graves peuvent avoir des douleurs à la marche ou même au repos.

La douleur tibiale du côté médial semble habituellement être décrite comme une douleur sourde, alors que la douleur latérale peut être plus puissante.

La douleur est généralement bien localisée, mais peut irradier le pied ou être associée à des dysesthésies.

Diagnostic

Un diagnostic fiable de la périostite tibiale repose sur l'anamnèse et l'examen physique.

Les informations obtenues lors de la prise d'historique du patient incluent :

  • La présence de douleur induite par l'exercice le long des deux tiers distaux du bord tibial médial.

  • La présence de douleurs provoquées pendant ou après une activité physique, qui diminuent avec un repos relatif

  • L'absence de crampes, de douleurs brûlantes dans la loge postérieure et/ou d'engourdissement/picotements dans le pied.

L'examen physique doit comprendre la palpation et l'inspection du membre inférieur. Les résultats de l'examen physique comprennent :

  • La Présence de douleur reconnaissable reproduite à la palpation du bord tibial postéro-médial supérieur à 5 cm.

  • L'absence d'autres signes non typiques (gonflement sévère, érythème, perte des pouls distaux).

L’imagerie est souvent réalisée si l'étiologie est incertaine ou pour exclure d'autres blessures courantes des membres inférieurs induites par l'exercice. L'IRM est la modalité d'imagerie préférée pour identifier la périostite tibiale.

Étiologie

Le syndrome de la périostite tibiale est une condition de surutilisation, en particulier une lésion de surcharge osseuse tibiale que les cliniciens rencontrent couramment chez les participants à des exercices d'impact récurrents, tels que la course et le saut d'athlétisme, ainsi que chez le personnel militaire.

De plus, cette pathologie survient en présence des facteurs de risque tels que :

  • Un mauvais matériel : une chaussure non adaptée au pied du sportif, ainsi qu’une pratique sur des surfaces de terrains durs augmente les risques de périostite.

  • Une mauvaise hydratation.

  • Une insuffisance du retour veineux : une circulation veineuse défaillante est un facteur pouvant favoriser l’apparition d’une périostite.

  • Un sommeil de mauvaise qualité.

  • Un surpoids.

Épidémiologie

Cette pathologie est l’une des étiologies les plus courantes des douleurs aux jambes chez les sportifs, notamment les coureurs, les volleyeurs, les basketteurs, et les danseurs.

L'incidence de cette pathologie varie entre 13,6 % et 20 % chez les coureurs et jusqu'à 35 % chez les recrues militaires.

L'augmentation significative des charges, du volume et des exercices à fort impact peut prédisposer à la périostite tibiale et à d'autres lésions de stress osseux.

Les facteurs de risque intrinsèques comprennent l'augmentation du sexe féminin, les antécédents de périostite tibiale, l'IMC élevé, la chute naviculaire (une mesure de la hauteur de la voûte plantaire et de la pronation du pied), l'amplitude de mouvement de la flexion plantaire de la cheville et l'amplitude de mouvement de la rotation externe de la hanche.

Des études sur des recrues militaires de base ont établi un lien entre une carence en vitamine D et un risque accru de traumatisme lié au stress.

Traitement

La prise en charge de la périostite tibiale est conservatrice, se concentrant principalement sur :

  • Le repos et la modification de l'activité avec des exercices de mise en charge moins répétitifs.

  • Le massage profond des différentes loges musculaires contractées en fonction du siège de la périostite.

  • La cryothérapie locale à visée anti-inflammatoire et antalgique d’environ 20 à 30 minutes.

  • la thérapie par ultrasons.

  • La thérapie par ondes de choc permet une action défibrillatrice des tissus et une hypervascularisation qui favorisent une augmentation du métabolisme local, pour une meilleure cicatrisation.

  • Pour les cas récalcitrants avec une réponse limitée ou lente au repos et à la modification de l'activité, l'optimisation du statut en calcium et en vitamine D et la rééducation à la marche peuvent améliorer la récupération et empêcher la progression de la blessure.

Références bibliographiques

  1. McClure CJ, Oh R. Medial Tibial Stress Syndrome. [Updated 2021 Aug 11]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2022 Jan-. Available from: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK538479/

  2. Winkelmann ZK, Anderson D, Games KE, Eberman LE. Facteurs de risque du syndrome de stress tibial médial chez les personnes actives : un examen fondé sur des données probantes. Train J Athl. 2016 décembre;51(12):1049-1052. doi : 10.4085/1062-6050-51.12.13. Publication en ligne du 11 novembre 2016. PMID : 27835043 ; PMCID : PMC5264561.

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